Vous êtes ici : Accueil / Guyamazon II – 2013-2016 / BIOAMAZON

BIOAMAZON : Propriétés biologiques et biogéochimiques au large du Maranhão et dans le panache de l’Amazone

L’océan est un puits de CO2 pour l’atmosphère absorbant près de 30 à 40 % de l’excès de CO2 émis par les sources anthropiques depuis le début de la révolution industrielle. Cependant, l’absorption du CO2 par l’océan est loin d’être uniforme, avec des régions où il absorbe du CO2 (les hautes latitudes) et des régions où il dégage le CO2 vers l’atmosphère (régions tropicales). Bien que l’Atlantique tropical soit une source de CO2 pour l’atmosphère, la variabilité spatio-temporelle de ce flux à l’interface air-mer dans les zones de transition continent-océan est peu documentée. Le manque de données sur le continuum continent-océan entraîne de larges incertitudes sur le budget de carbone des écosystèmes terrestres, de l’océan ouvert et des régions côtières.

Dans le cas des décharges fluviales comme l’Amazone, l’influence de l’apport de carbone terrigène sur le flux air-mer de CO2 s’étend bien au-delà de la plateforme continentale. Plusieurs études ont montré des zones de forte absorption de CO2 en raison de la décharge fluviale importante de l’Amazone. Les eaux de l’Amazone apportent une quantité importante de sels nutritifs et lors du mélange des eaux fluviales avec les eaux océaniques la turbidité décroît ce qui provoque les conditions idéales pour une forte activité biologique qui consomme le CO2 et conduit à des sous-saturations importantes en CO2.

L’objectif principal du projet BIOAMAZON est de déterminer la variabilité spatio-temporelle des propriétés biologiques et biogéochimiques (paramètres du carbone) au large de l’état du Maranhão et dans le panache de l’Amazone (Pará, Amapá et Guyane) et d’estimer le flux de CO2 à l’interface air-mer. L’approche utilisée s’appuie sur un large programme d’observations (campagnes bimensuelles dans la région côtière de l’État du Maranhão, campagne océanographique dans le panache de l’Amazone) ainsi que sur des simulations numériques à l’aide d’un modèle régional couplé physique-biogéochimie ROMS-PISCES de résolution spatiale 1/12°. Une fois le modèle validé avec les observations disponibles, les simulations permettront d’identifier les processus responsables de la variabilité observée et de faire des bilans carbones dans la zone d’étude.

•Coordinateurs :Nathalie Lefèvre, IRD (UMR LOCEAN) et Antonio Carlos Leal de Castro, UFMA 

•Autres institutions impliquées :Universidade Federal de Pernambuco (UFPE)