La science au profit du développement transfrontalier

HISTORIQUE

Guyamazon est le fruit d’une collaboration scientifique de longue date entre la France et le Brésil . Il s’enracine dans l’intérêt partagé de la coopération transfrontalière face aux besoins de renforcement des capacités universitaires et scientifiques en matière de biodiversité, et dans le calendrier du partenariat stratégique et scientifique France /Brésil sur le « BIOME Amazonien Â» dont l’accord de partenariat a été signé en 2010. Suivi en 2011, du Séminaire Consecti-Ambassade (Macapá) sur la coopération franco-brésilienne transfrontalière en matière de biodiversité.

L’initiative GUYAMAZ, rebaptisée depuis GUYAMAZON, voit donc le jour suite à la signature d’une déclaration d’intention entre la CONFAP, la région Guyane , l’IRD et l’Ambassade de France au Brésil pour« la mise en Å“uvre d’un programme de coopération universitaire et scientifique visant la formation et au renforcement des capacités de recherche de la Guyane française et des états du nord Brésil sur la biodiversité du biome amazonien Â».

A ce jour, le consortium compte neuf partenaires, cinq français et quatre brésiliens. L'Ambassade de France au Brésil, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), coordinateur, la Collectivité Territoriale de Guyane, le CIRAD et le CNRS sont les partenaires français. Les partenaires brésiliens sont les Fondations de soutien à la recherche (les FAP) des états suivants : de l'Amazonas avec la FAPEAM, de l'Amapá avec la FAPEAP, du Maranhão avec la FAPEMA e do Pará, avec la FAPESPA.

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CONTEXTE

L’espace amazonien porte une forte diversité naturelle, politique, institutionnelle, linguistique, juridique, ethnique et culturelle partagée par plusieurs pays qui ont des préoccupations, des intérêts et notamment des défis scientifiques communs à relever, dont :

• la protection environnementale ;
• la valorisation des ressources naturelles renouvelables et/ou leur exploitation durable ;
• les questions de développement des marchés carbone en relation avec les politiques publiques ;
• l’adaptation de politiques nationales aux spécificités du milieu ;
• la gestion des risques naturels (inondations ; érosion des sols ; feux) et les effets négatifs de l’anthropisation des écosystèmes;
• de forts besoins en production-approvisionnement en énergie suite à l’évolution démographique ;
• des problématiques de santé communes (prévalence de certaines pathologies) et enjeux sanitaires liés à l’anthropisation des milieux ;
• le besoin de renforcement des capacités et de développer l’attractivité des chercheurs et enseignants ;
• des besoins en expertises collégiales pour répondre aux commandes des politiques à l’amont de nouvelles problématiques émergentes.

Les objectifs de développement des territoires amazoniens et de l‘intégration régionale nécessitent une connaissance partagée des milieux et des patrimoines et le développement d’outils et de méthodologies conjointes et coordonnées, mais aussi un dialogue constant entre science et politique.

Aujourd’hui, la recherche « amazonienne Â» est centrée sur des instruments spécifiques à chaque pays, sans cadre commun de coopération scientifique, alors que tous ces pays et territoires possèdent de nombreuses préoccupations communes.

Afin de concilier la préservation des patrimoines et des ressources naturelles avec le développement économique et social, une des réponses est donc de créer des dynamiques scientifiques communes et des synergies afin de mutualiser les efforts et de relever ces enjeux partagés.

Le programme GUYAMAZON a pour objectif de favoriser et soutenir des projets de recherche, de formation et d’innovation, dans le cadre de collaborations entre des chercheurs des institutions d’enseignement et de recherche française, prioritairement de la Région Guyane, et leurs homologues des états brésiliens d’Amazonas, d’Amapá, du Maranhão e du Pará. 

Guyamazon contribue à l’émergence de différents outils structurants : modules d’enseignement croisés, projets de masters internationaux, coencadrement de masters et thèses, conventions cadre entre les institutions, mobilités de chercheurs…

Son impact et sa spécificité répond à une très forte demande de coopération de la part des équipes et structures impliquées dans ces thématiques.

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MISSIONS

Le programme GUYAMAZON a pour objectif de favoriser et soutenir des projets de recherche, de formation et d’innovation, dans le cadre de collaborations entre des chercheurs des institutions d’enseignement et de recherche française, prioritairement de la Région Guyane, et leurs homologues des états brésiliens d’Amazonas, d’Amapá, du Maranhão et Pará.Depuis son lancement, en 2010, le programme GUYAMAZON concourt de manière innovante et fructueuse au développement et à la consolidation des collaborations transfrontalières et regroupe aujourd’hui 300 chercheurs de 50 institutions scientifiques et d'enseignement supérieur français et brésiliens.L’IRD, partenaire du programme en est aussi le coordinateur pour la partie française depuis 2010. Il assure la gestion des appels à projets, la mise en place de l’évaluation, le secrétariat exécutif (suivi administratif, financier, juridique), la communication, et le soutien aux équipes.

Thématiques scientifiques

Le programme finance, via des appels à projets, des projets de recherche et renforcement des capacités abordant les thématiques scientifiques liées aux enjeux du développement durable du biome amazonien (Amazonie légale / Plateau des Guyanes). Ces priorités sont discutées et décidés lors des comités de pilotage binationaux avec l’appui d’un groupe d’experts français et brésiliens nommés par les institutions partenaires.

• Biodiversité amazonienne ;
• Ecosystèmes terrestres et forestiers ;
• Ecosystèmes aquatiques continentaux et marins ;
• Climat environnement et santé ;
• Energies renouvelables ;
• Agriculture familiale ;
• Sciences humaines et sociales liés aux enjeux régionaux ;
• Patrimoine et archéologie.

Objectifs

•     Renforcer les capacités universitaires et scientifiques portant sur le thème du biome amazonien ;•     Formation de doctorants au sein de ces projets bilatéraux ;•     Renforcement des collaborations transfrontalières entre les enseignants et chercheurs des deux pays•     Développement de l’implication des étudiants dans des initiatives binationales portant sur les thématiques concernées ;•     Développement de cursus de formation en commun et mise en place de diplômes en cotutelle ;

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SPÉCIFICITÉS

Un instrument unique de coopération transfrontalière entre la Guyane et le Brésil

Souvent cité par nos tutelles comme un dispositif qui favorise le montage durable de partenariats et qui participe plus largement au développement du partenariat stratégique entre le France et le Brésil.

• Répond à une forte demande de coopération transfrontalière

Les partenaires et les équipes reconnaissent l’impact positif et la spécificité de ce programme qui répond à une très forte demande de coopération transfrontalière des chercheurs impliqués dans ces thématiques et dans ces territoires amazoniens, fortement contraints.

• Un véritable dispositif de coopération scientifique

Les projets GUYAMAZON sont basés sur un portage paritaire: 2 coordinateurs, 2 budgets équilibrés et des activités de recherche partagées. 

Impacts

• Permet de financer des actions de renforcement de capacités structurantes aux effets vertueux

Mobilisation d’outils qui sont rarement financés dans d’autres programme dans cette zone géographique : mobilité, co-encadrement d’étudiants, sessions de formation et d’enseignements croisés, montage de master conjoints…

Emergence et consolidation de nouvelles équipes équilibrées

• Contribue au développement des territoires

Questions de recherches partagées, sur des territoires communs , les équipes participent  à des actions d’appui et d’expertise auprès des institutions  publiques, par ex : observatoires des frontière du Plateau des Guyanes, REDD, réseau Qualité des sols en Guyane, Observatoire Carbone Guyane, PSE, COP, filière Guyane Biomasse Energie…

Elles sont aussi attachées à la restitution de leurs travaux auprès des populations locales

• Favorise le montage durable  de collaboration et le développement d'activités transversales

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